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Cyril enters the scene
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Ignatz enters the scene
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Cyril
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Ignatz, qu'est-ce que vous trafiquez ?
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Ignatz
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Tiens, Cyril. Rien de particulier, je prenais l'air. Tu vas travailler ?
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Cyril
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Y a une grosse flaque au milieu du chemin. Je m'en vais chercher un seau pour la vider.
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Ignatz
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Oh, tu escomptes la faire disparaître ? Quel dommage.
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Cyril
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Dommage ?
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Ignatz
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Elle apportait une charmante touche au paysage. Mais ne te préoccupe pas de moi. De toute évidence, cette besogne est nécessaire.
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Cyril
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Qu'est-ce qu'il a d'extraordinaire, ce paysage ?
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Ignatz
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Eh bien, regarde !
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Ignatz
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L'ajout de cette flaque confère un tout autre visage à notre panorama habituel.
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Ignatz
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De surcroît, il n'y a jamais deux flaques identiques. Jamais la lumière ne se déploie sur l'eau de la même façon...
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Ignatz
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Tu as là l'occasion d'admirer un paysage unique et éphémère. Il n'existait pas il y a un instant, et n'existera plus dans un moment.
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Cyril
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Hm... Ouais, on va dire ça.
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Cyril
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C'est marrant, j'avais jamais considéré la pluie comme ça.
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Cyril
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La façon qu'elle a de changer l'image du monde... C'est quand même quelque chose, quand on y pense.
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Ignatz
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Peut-être ton cœur s'attendrit-il, Cyril. Le monde qui t'entoure n'en paraît que plus beau, n'est-ce pas ?
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Ignatz
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Le regard que l'on porte sur un panorama dépend également des sensations qui nous agitent à ce moment-là.
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Cyril
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Hmm... Vous avez peut-être raison.
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Cyril
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Dans mes souvenirs, Almyra est un endroit morne et solitaire.
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Cyril
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Sorti de la ville, il y a rien. Où qu'on aille, c'est le ciel et les plaines à perte de vue.
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Cyril
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Il y a de quoi se perdre. Voilà le genre d'endroit que c'est.
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Cyril
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Mais c'est bizarre... En y repensant maintenant, je retrouve la sensation de solitude, mais je me dit que c'était aussi bien joli.
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Ignatz
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Ton souvenir lui-même est peut-être influencé par tes émotions présentes.
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Ignatz
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Quoi qu'il en soit... j'en reste sans voix.
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Ignatz
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Des plaines infinies s'étendant sous un ciel sans limites... Est-ce là le paysage qu'offre Almyra ?
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Ignatz
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Mon cœur s'emballe à cette seule évocation...
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Cyril
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Vous êtes un drôle de type, Ignatz.
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Ignatz
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Vraiment ? Oh, c'est bien possible.
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Cyril
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Vous êtes là, vous rêvassez pendant des plombes devant des flaques... Personne fait ça !
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Ignatz
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J'admets que si on le formule ainsi... Quoi qu'il en soit, j'espère voir Almyra un jour.
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Ignatz
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Dis-moi, Cyril. Ce jour-là, lorsque la paix sera revenue... M'y accompagneras-tu ?
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Ignatz
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Nous pourrions te faire des souvenirs de ton pays natal qui ne soient ni mornes ni solitaires !
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Cyril
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Je sais pas. Peut-être. Mais... Ouais, d'accord. J'y penserai.